les états généraux de l'ariège
Economie et emplois
en Ariège
industrie, commerce, tourisme, artisanat,
chômage, formation professionnelle, insertion, etc.




31 113 établissements tous secteurs d’activité confondus sont enregistrés dans le département. La moitié des entreprises en exercice appartiennent à la catégorie des commerces et des services. L’agriculture, la sylviculture et la pêche représentent environ 17% des établissements. L’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale autour de 15%. Le bâtiment et les travaux publics 11%, et l’industrie 8%. Depuis quelques décennies, le paysage économique de l’Ariège est en pleine mutation. Les logiques de spécialisation sont peu à peu abandonnées pour s’orienter vers une plus grande diversification des activités. La part de l’agriculture et de l’industrie diminue progressivement, tandis que celle du secteur des commerces et services, et celle de l’artisanat, augmentent de façon importante. De nombreuses entreprises sont créées chaque année, ce qui semble indiquer un certain dynamisme économique sur le territoire, mais il existe de très grandes disparités selon les bassins de vie.
Seuls 3 900 établissements embauchent des salariés. Plus de 90% d’entre eux en comptent moins de dix. 1% seulement des établissements ont plus de 50 salariés. Les bassins d’emplois de Foix Haute Ariège et des Portes d’Ariège Pyrénées emploient respectivement 35,5% et 38% des emplois du département. Les autres sont répartis équitablement entre le Couserans et les Pyrénées Cathares. Le taux de chômage au 3e trimestre 2019 était de 11% dans le département, en baisse de 4,5% sur un an. Il demeure un point supérieur à la moyenne régionale. De très nombreuses personnes vont travailler en Haute-Garonne dans l’agglomération toulousaine, mais beaucoup d’Ariégeois.e.s préféreraient avoir la possibilité de trouver un emploi dans le département. Comment augmenter les possibilités d’embauches sur le territoire et favoriser les emplois locaux ?
Plus de 60% des exploitations agricoles sont orientées sur l’élevage, principalement bovin. Les grandes cultures représentent plus de 70% des productions végétales, contre 16% pour le maraîchage et seulement 4% pour l’arboriculture. Le modèle agricole ariégeois semble donc tourné essentiellement vers les productions animales et céréalières, soumis à une très forte concurrence internationale. Quels sont les débouchés pour nos produits agricoles ? Comment protéger nos agriculteurs contre les aléas du marché ? Par ailleurs, en Ariège comme ailleurs, l’opinion publique réclame de plus en plus des aliments issus de l’agriculture biologique. Notre département est le 7e du pays en termes de surface agricole utile consacrée au Bio. Mais le potentiel de développement des productions maraîchères reste largement sous-exploité. Les candidats à l’installation éprouvent des difficultés pour accéder au foncier. Pourtant de plus en plus de particuliers et de collectivités recherchent un approvisionnement en légumes frais locaux. Que pouvons-nous faire pour faciliter l’installation de nouveau maraîcher et organiser l’approvisionnement local de la population ? Comment protéger nos agriculteurs de la concurrence internationale et favoriser les débouchés pour leurs produits ?
Les principaux secteurs pourvoyeurs d’emplois industriels en Ariège sont la métallurgie et le travail des métaux à près de 50%, l’agroalimentaire et l’industrie de la chimie, du caoutchouc et du plastique, qui embauchent un peu moins de 20% des ouvriers, l’industrie du bois et du papiers avec un peu plus de 10% des emplois, et celle du textile qui ne représente plus que 8% environ des emplois industriels. Un tiers des établissements concentrent les 4/5e des salariés. Hormis le secteur de la métallurgie et du travail des métaux, les autres secteurs enregistrent un net recul sur la dernière décennie. Comment faire pour relancer la machine et préserver les savoirs-faire développés en Ariège, en particulier dans les domaines du textile et du papier ? Peut-on ouvrir la voie pour de nouveaux secteurs d’activités, par exemple dans le domaine des énergies renouvelables ou des matériaux écologiques ? L’ouverture d’une usine d’embouteillage d’eau minérale à Mérens-les-Vals a provoqué une vague d’indignation chez une partie de la population. Cette affaire pose la question des choix et de l’orientation des productions industrielles dans le département. Qu’en pensez-vous ? Il existe peu de groupes industriels ariégeois. La plupart des grands établissements installés sur notre territoire appartiennent à des groupes internationaux. Que pensez-vous de cette situation ? Comment stimuler des vocations d’industriel au sein de la population ariégeoise ? Comment éviter que des joyaux de l’industrie du territoire finissent entre les mains de holdings financières ?
Malgré une amélioration conséquente de l’offre sur le territoire, plusieurs observateurs rapportent une évasion commerciale vers l’agglomération toulousaine et la vente en ligne, qui est estimée à environ 15%. Que pouvons-nous faire pour diminuer ces phénomènes et favoriser une consommation locale ? Doit-on nécessairement faire venir toutes les grandes enseignes en Ariège ou existe-t-il d’autres leviers ? Par ailleurs, des choix politiques ont conduit au développement important de zones commerciales périphériques autour des principales villes du département et à une emprise grandissante de la grande distribution, avec pour conséquence principale une désertification importante des centres historiques. Outre la dégradation générale de l’attractivité des centres villes concernés, cette situation crée des difficultés supplémentaires pour une partie de la population sujette à des problèmes de mobilité importants. Les centres villes sont-ils condamnés ? Comment faire pour les redynamiser ? Devons-nous faire machine arrière et supprimer des zones commerciales périphériques ?
Pour faire face à la déprise agricole et à la désindustrialisation, de nombreux acteurs ont commencé à développer une offre touristique dans le département, afin de maintenir de l’activité économique notamment dans les territoires de montagne, et pour répondre aussi à l’évolution des mœurs qui laisse une place croissante aux voyages et aux loisirs. Dans certains territoires elles sont devenues indispensables à l’équilibre économique. On pense en particulier aux stations de ski. Comment faire pour préserver le fragile équilibre qui permet à ce type d’activités économiques de prospérer ? Doit-on tout miser sur le développement touristique au risque de retomber dans une forme de mono-économie ? L’offre d’hébergement marchand est principalement constituée de camping (44% de l’offre). Les hébergements collectifs de type villages vacances et résidences de tourisme représentent 20% de l’offre. Les gîtes d’étape, de groupe et les refuges, 5%. L’offre hôtelière traditionnelle reste quant à elle très limitée (moins de 10% des hébergements) et de nombreux établissements ont mis la clé sous la porte durant la dernière décennie. Elle est aussi inégalement répartie géographiquement, avec une concentration importante des hôtels sur Tarascon et la Haute Ariège (35%) et dans le Couserans (20%). Est-ce que cette situation traduit une faible demande ou existe-t-il des freins particuliers au développement de l’hôtellerie ? Quel avenir pour le tourisme en Ariège ?
Les questions concernant le développement économique du territoires sont nombreuses. Elles concernent aussi la restauration, les activités libérales, les transports, tous les services, et notamment les services publics, malmenés depuis de nombreuses années dans nos territoires ruraux, sans oublier les associations, qui demeurent l’un des plus gros employeurs. Car le pendant du développement économique c’est bien sûr l’emploi, et nous savons que notre département est particulièrement touché par le problème du chômage. Comment pouvons-nous faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi ? Pourquoi tant de personnes demeurent sans travail, alors que beaucoup d’entreprises nous disent qu’elles peinent à recruter ? Cela pourrait nous amener à parler de l’enjeu de la formation professionnelle par exemple, ou identifier des problèmes de coordination entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle.
N’hésitez pas à déposer vos contributions et à participer à la réflexion collective que nous vous proposons, afin d’identifier les forces et les faiblesses de notre département dans le domaine économique, et de construire ensemble des solutions pour l’avenir.
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Il faut arrêter de faire des zones commerciales. Il y a 15 ou 20 ans à Pamiers, Saint-Girons ou Lavelanet par exemple, on trouvait beaucoup de commerces et d’autres entreprises en centre ville. Il y avait du monde et c’était vivant. Maintenant tout est fermé c’est désert. On doit aider les petit commerçants et lutter contre les supermarchés.
La situation est très dur dans le Couserans. Y a pas assez de travail. Les gens vont travailler loin ou reste au chômage. C’est triste. Beaucoup de parole mais rien qui change. Il faut plus d’entreprises.