Nous pensons que la défense de l’idée d’un sport émancipateur, démocratique et ouvert à toutes et tous, implique également de réformer la gouvernance des fédérations sportives.
Il s’agit de donner voix au chapitre à l’ensemble des parties prenantes, nous entendions donc ici consacrer l’obligation, pour ces fédérations, de consulter les licenciés, les associations et les groupes de supporters. En ce sens, nous proposions plusieurs amendements, tous déclarés irrecevables ou rejetés en hémicycle.
D’une part, nous soutenions l’idée que les licenciés puissent être consultés tous les ans sur les activités de la fédération sportive à laquelle ils appartiennent. Il nous semble en effet indispensable d’associer les licenciés aux décisions des fédérations. Celles-ci ont parfois tendance à mettre en avant le sport de haut niveau au détriment de la majorité des licenciés qui souhaitent aussi développer un sport amateur et de loisir. Nous souhaitons ainsi promouvoir un sport populaire en plaçant les licenciés au cœur des institutions sportives. L’amendement a été rejeté, nous avions donc proposé un amendement de repli qui visait à une consultation des licenciés tous les quatre ans. Amendement rejeté par la majorité.
D’autre part, nous proposions le même type d’amendement pour les associations de supporters, à savoir que ces dernières puissent prendre part aux décisions des clubs et sociétés sportives, notamment sur les questions relatives aux conditions d’accueil du public, l’accessibilité des équipements, la sécurité et la mobilité des supporters. En 2017, dans le livret thématique sport de la France Insoumise, nous écrivions en ce sens : « Les spectateur·trice·s et les supporters sont les vecteurs incontournables d’un sport populaire. La vitalité du sport français passe aussi par ses tribunes ! Loin des caricatures et à rebours des mesures liberticides qui les visent, nous entendons nous appuyer sur les associations de supporters en leur donnant un vrai statut et une capacité d’action dans les institutions sportives. La logique de responsabilisation collective doit être le maître mot pour atteindre nos ambitions d’un sport libéré de la présence scandaleuse de l’argent, pour faire renaître le sport-culture, le sport-spectacle, le sport responsable et solidaire ». La majorité a refusé d’inclure cet amendement dans sa proposition de loi.
Extrait des débats en vidéo :
Nous proposons que les licenciés soient consultés tous les 4 ans sur les activités de la Fédération sportive. Comme demandé en commission, j'ai réécris cet amendement afin de trouver un consensus, pour lequel je me heurte une nouvelle fois à un rejet. Mauvaise foi ? 🤔 #LoiSport pic.twitter.com/xwlB0DMQp7
— Michel Larive (@Michel_Larive) March 19, 2021