les états généraux de l'ariège
Populations et aménagement du territoire
petite-enfance, jeunesse, établissements scolaires et universitaires, hôpitaux, médecine, gestion de l’eau, impôts, services à la personne, logement, transports, énergie, télécommunications, infrastructures, voiries, etc.




Au 1er janvier 2020, l’Ariège comptait 153 153 habitant.e.s, soit environ 17 000 de plus qu’en 1982, l’année où la population était tombée à son plus bas niveau depuis un demi-siècle. Le département a connu une vague de peuplement important à partir de la fin des années 90, mais la croissance démographique s’est très nettement ralentie durant la dernière décennie pour tomber à un taux annuel avoisinant 0,1% seulement aujourd’hui. Comme dans d’autres départements ruraux, nous observons le vieillissement de la population qui entraîne un solde naturel négatif. Par ailleurs, le solde migratoire a beaucoup diminué. Comment expliquer ces phénomènes ? Est-ce que cela ne traduirait pas une baisse de l’attractivité du territoire ? Pour quelles raisons ?
Près de 60% d’entre eux sont installé.e.s dans l’arrondissement de Pamiers. Pamiers est de loin la ville la plus peuplée du département avec 14 871 habitant.e.s, loin devant Foix (9 863) et Saint-Girons (6 781). La densité de population est globalement faible et très inégalement répartie sur le territoire. Beaucoup de très petites communes comptent moins de 100 habitant.e.s. Seulement 12 personnes vivent à Senconac en Haute-Ariège. Quel avenir pour ces petites communes, souvent isolées ? De quels moyens disposent-elles pour assumer les charges courantes ? Sont-elles condamnées à termes où existe-t-il des possibilités de repeuplement ?
L’attractivité d’un territoire dépend de sa capacité à accueillir de nouvelles populations, à leur fournir les possibilités de logement adéquat, les services publics et les infrastructures adaptées, et les possibilités d’emploi indispensables pour leur permettre de mener une vie digne dans des conditions matérielles acceptables.
Certains observateurs ont signalé la vulnérabilité d’une partie non négligeable de la population ariégeoise face au logement, en raison notamment du niveau relativement faible des revenus, et du nombre conséquent d’habitations anciennes, qui sont parfois dans un état déplorable et ont souvent de très faibles performances énergétiques. On dénombre donc un nombre important de personnes mal-logées et/ou en situation de précarité énergétique. Notre département abrite aussi un grand nombre de propriétaires pauvres, qui ne disposent pas des moyens suffisants pour effectuer les travaux nécessaires. Des efforts concertés sont menés depuis plusieurs années par les services de l’Etat et les collectivités pour améliorer l’habitat. Quel bilan pouvons-nous tirer de ces politiques ? Est-ce que cela répond aux besoins ? Que faudrait-il faire de plus ?
Nous assistons depuis plusieurs années à une mutation radicale des services publics dans notre pays. En Ariège, comme ailleurs, nous avons assisté à une réduction importante du maillage territorial ou tout du moins à une baisse de la qualité des services publics. Si on prend l’exemple de La Poste, à l’échelle du pays, un quart des communes avaient encore un bureau de poste en 1998. Vingt ans plus tard et plus de 100 000 emplois supprimés, on observe que plus de la moitié de ces bureaux de poste ont été remplacés par des agences postales communales ou des relais commerçants, qui sont tenus par des agents communaux et des buralistes. En 2012 une étude nationale rapportait que 84,2% des habitant.e.s en zone rurale constataient une nette dégradation des services de La Poste. Non pas en raison d’un mauvais maillage territorial, mais des horaires plus contraignants, le temps d’attente au guichet et le fait que les agences postales et relais ne permettent pas d’effectuer toutes les opérations. Quelle est la situation en Ariège ?
Autre sujet, celui des écoles. Comme le disait le sociologue Bernard Kayser : « L’école assure, au village, un rôle bien plus important que celui d’un service éducatif. […] L’école est au cœur de la socialisation des parents par les enfants. ». Le rôle de l’école en milieu rural est de créer une dynamique sociale. En 1980, 226 communes de l’Ariège avaient une école primaire publique, contre seulement 161 aujourd’hui (public et privé). Dans quelle mesure cette disparition des école impacte notre territoire ? Que pouvons-nous faire ?
Concernant les services publics, nous pourrions évoquer aussi l’accès au soin, la situation des hôpitaux publics, l’attention portée aux personnes âgées ou non, qui se trouvent en situation de dépendance et/ou de handicap, le problème des transports et la dégradation du service SNCF, la desserte numérique et téléphonique du territoire, l’accueil des tout petits mais aussi l’encadrement de nos adolescents, la gestion de l’eau, le devenir des barrages, etc. En matière d’aménagement du territoire, nous devrions parler aussi des infrastructures publiques, pour l’accueil, les pratiques sportives, la culture, et de l’entretien de la voirie.
Nous vous invitons à déposer vos contributions ci-dessous. Ce sont les habitant.e.s qui sont les mieux placé.e.s pour raconter leur territoire, parler des gens qui y vivent, identifier les besoins en termes d’aménagement et de services publics, et proposer les solutions qui leur sembleraient les plus adaptées.
Vos contributions
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La disparition des écoles c’est la mort des villages. Beaucoup ont fermé en 20 ans. Je crois c’est presque les 2/3 des communes qui n’ont plus d’école. Alors à la place ils ont fait des RPI. Je dis pas, parfois c’est bien, mais pour moi ça a surtout permis à l’Etat de virer plus d’écoles dans les villages en provoquant moins de résistance parce que ça donnait l’impression d’un compromis acceptable. Mais concrètement ça a fait disparaître des écoles, et dans certains RPI les enfants doivent maintenant faire presque une heure de bus comme dans la vallée du Douctouyre. Je… Lire la suite
Il faudrait mettre en oeuvre sur tout le territoire, un plan ambitieux de rénovation et d’isolation thermique des logements, mais également des bâtiments publics, en s’appuyant sur les artisans locaux.