Dans le cadre des questions au gouvernement du mardi 15 septembre 2020, j’ai interpellé le Ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer sur la rentrée scolaire, qui s’est mal passée dans de nombreux établissements, de la maternelle à l’université.

On a pu observer en France des classes surchargées, un nombre important d’élèves sans affectation sur tout le territoire national, de l’Île-de-France à Villefranche-de-Lauragais, des enfants perdus de vue, 3 900 rien qu’en Seine-Saint Denis, des étudiants abandonnés à leur propre sort et à qui Madame la ministre Frédérique Vidal propose seulement qu’ils se responsabilisent, et enfin, une insuffisance criante d’enseignants à tous les échelons de l’enseignement public. 

C’est pourtant la deuxième rentrée sous Covid cette année et le gouvernement avait l’expérience et le temps pour l’organiser convenablement. Les enfants qui rentrent à l’école aujourd’hui sont nos bacheliers de 2031. Ils sont notre avenir, celui de notre pays. Alors, pourquoi ne pas attribuer des postes aux enseignants placés sur les listes complémentaires ? Ils sont budgétisés. Pourquoi ne pas instaurer la distribution de masques gratuits, du collège à l’université ? Le gouvernement garantirait ainsi l’application de son protocole sanitaire.  Prenons exemple sur l’Italie, qui va recruter 84 000 personnels-enseignants. Rien qu’à Madrid, ils seront 11 000 à venir renforcer les écoles, pour garantir des classes limitées à 20 élèves !

Suite à ma question, le ministre Jean-Michel Blanquer s’est notamment engagé à examiner la situation du collège de Villefranche-de-Lauragais, comme le rapporte le journal La Dépêche. Le CDEN de Haute-Garonne avait en effet pris la décision de fermer une classe de 5e au collège Jules-Ferry et trois familles en ont payé le prix, puisqu’elles n’ont pas pu scolariser leur enfants en cette rentrée, faute de place disponible, alors que c’est pourtant leur établissement de secteur.

Texte de la question

« Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale.

Vous aviez pris vos précautions, Monsieur le ministre. Vous souhaitiez, et je vous cite, que « la rentrée soit aussi normale que possible ». Vous aviez raison, parce qu’elle s’est mal passée ! Partout ! De la maternelle à l’université :

  • des classes surchargées,
  • un nombre important d’élèves sans affectation sur tout le territoire national, de l’Île-de-France à Villefranche-de-Lauragais,
  • des enfants perdus de vue, 3 900 rien qu’en Seine-Saint Denis,
  • des étudiants en mal de Parcoursup, abandonnés à leur sort et à qui Madame la ministre Frédérique Vidal propose seulement qu’ils se responsabilisent,
  • et enfin, une insuffisance criante d’enseignants à tous les échelons de l’enseignement public.

C’est la deuxième rentrée sous Covid cette année, vous aviez l’expérience et le temps pour l’organiser convenablement.

Que se passe-t-il avec notre Éducation nationale, M. le ministre ? »

[Réponse du Ministre]

« Monsieur le ministre, j’entends vos arguments, mais comprenez notre inquiétude. Les enfants qui rentrent à l’école aujourd’hui sont nos bacheliers de 2031. Ils sont notre avenir, celui de notre pays. Pourquoi ne pas attribuer des postes aux enseignants placés sur les listes complémentaires ? Ils sont budgétisés.

Pourquoi ne pas instaurer la distribution de masques gratuits, du collège à l’université ? Vous garantiriez ainsi l’application de votre protocole sanitaire.

L’Italie va recruter 84 000 personnels-enseignants, et je dis bien enseignants ! Rien qu’à Madrid, ils seront 11 000 à venir renforcer les écoles, pour garantir des classes limitées à 20 élèves.

Pourquoi voulez-vous que nous soyons les mauvais élèves de l’Europe ? »