les états généraux de l'ariège
la transition écologique et paysanne
protection de l’environnement, économie circulaire, ressource en eau, gestion des déchets, pratiques agricoles, conflits d’usages, énergie renouvelable, etc.




L’Ariège jouit d’un patrimoine naturel riche et diversifié. Il demeure toujours fragile et nécessite que nous en prenions soin, bien que les pratiques les plus dévastatrices pour l’environnement semblent appartenir au passé.
Les principaux acteurs économiques du département reconnaissent volontiers les erreurs commises auparavant. Ils affirment qu’ils sont désormais soumis à une réglementation drastique en matière de protection de l’environnement, qu’ils ont complètement transformé leurs façons de produire et que l’écologie fait désormais partie de leurs préoccupations majeures. Les exploitants de gravières par exemple, soutiennent que seuls des déchets inertes rigoureusement contrôlés sont stockés en remblaiement des excavation créées par l’extraction de ressources, qu’ils effectuent un suivi de la qualité de l’eau, et qu’ils disposent de plusieurs études tendant à démontrer que l’impact de leurs activités est négligeable pour l’environnement. Qu’en est-il réellement ? Quels impacts nos activités économiques ont-elles sur l’environnement ? Quelles précautions sont prises pour en limiter les effets ? Quels efforts supplémentaires les entreprises devraient-elles fournir ?
Le syndicat agricole majoritaire dénonce “l’agribashing” permanent que subissent les agriculteurs, alors qu’ils sont parmi les premiers concernés par les conséquences des pollutions multiples et du réchauffement climatique. Des attaques d’autant plus injustes selon eux que la profession a déjà réalisé des investissements et des efforts très importants pour appliquer les normes et règlements de plus en plus stricts qui leur sont imposés notamment par Bruxelles, pour limiter les sources de pollution, économiser l’eau, et soigner la qualité de leurs produits, alors même qu’absolument rien n’est fait pour préserver ces mêmes agriculteurs de la concurrence internationale déloyale d’exploitants qui n’ont pas ce genre de contraintes supplémentaires. Ou en est-on réellement de la prise en compte de l’écologie dans les pratiques agricoles ?
La plupart des élu.e.s locaux ont pleinement intégré le champ lexical de l’écologie aux éléments de langage qu’ils utilisent. Presque tous ont verdi leurs discours et on voit très régulièrement poindre partout dans le département des projets dits “écologiques” : rénovation thermique de bâtiment, aménagement de voies vertes, mobilités douces, production d’énergies renouvelables, etc. Qu’apportent ces initiatives sur le plan de la protection de la nature et de la lutte contre le réchauffement climatique ? Au niveau intercommunal, deux outils majeurs ont fait leur apparition : le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) et son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Où en est-on de leur mise en œuvre ? D’autres schémas et plans sont élaborés à l’échelon régional. Comment se traduisent-ils sur le département ? Quelle est la place du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises et comment contribue-t-il à la transition écologique ?
Quant aux services de l’Etat, ils se positionnent volontiers comme les garants du respect de la loi et, dans le domaine de la transition écologiques, comme acteur majeur du contrôle de l’application de la réglementation en vigueur. Certain.e.s élu.e.s, entrepreneurs, et particuliers leur reprochent parfois un excès de zèle, ce qui semble indiquer qu’ils assurent leur fonction avec rigueur. Pourtant, d’autres estiment au contraire que l’Etat fait preuve d’un certain laxisme concernant le contrôle du respect des lois en matière d’environnement. Quelle est la situation ? A quelle fréquence et comment ces contrôles sont-ils effectués ?
Les associations de protection de la nature nous alertent régulièrement sur les problématiques écologiques. De la critique de la politique de stockage artificiel de l’eau et son projet emblématique d’adduction du Touyre à la retenue d’eau de Montbel, à la lutte contre la réouverture de la mine de Salau, en passant par la dénonciation des projets de méthanisation en basse Ariège, de l’utilisation des pesticides et autres intrants chimiques agricoles, de la nouvelle cartographie des cours d’eau, des pratiques des carriers, des décharges sauvages et tant d’autres choses, ces associations semblent très dynamiques et entendent jouer leur rôle de vigie citoyenne. Certain.e.s ne tarissent pas d’éloge concernant la qualité et la rigueur du travail qu’elles réalisent. Mais d’autres les accusent de recourir à des raisonnements biaisés et excessivement alarmistes, de simplifier outrageusement les choses et de multiplier les procès d’intention. Comment se forger un avis personnel éclairé ?
Les sujets de réflexion et de débat concernant la question de la transition écologique et paysanne ne manquent pas, et des centaines de pages ne suffiraient pas à les aborder dans toute leur complexité. Nous pourrions évoquer aussi la question du pastoralisme et de la réintroduction des ours dans le massif Pyrénéen, celle de la mise en place de la tarification incitative dans le cadre de la prévention et de la gestion des déchets, celle de la mobilité, qui se posent d’une manière bien particulière dans un département rural comme le nôtre, sans oublier la question de la sauvegarde et de l’épanouissement de la biodiversité, et bien d’autres sujets encore.
Aucun sujet n’est tabou, tous ceux que vous souhaiterez aborder seront pris en compte et vos différentes contributions viendront enrichir la réflexion collective nécessaire pour faire de l’Ariège un territoire exemplaire en matière de transition écologique et paysanne.
Vos contributions
Si vous souhaitez participer à la réflexion collective, n’hésitez pas à donner votre point de vue sur le sujet qui vous tient à cœur concernant la transition écologique et paysanne en Ariège. Pour cela, vous pouvez rédiger votre contribution via le formulaire ci-dessous.
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Je me pose la question de la pollution de certains sites en Ariège. On sait que par le passé nos pratiques, notamment industrielles avec les usines textiles ou les mines, ont été des sources de pollution importantes et qu’elles ont même littéralement ravagé certaines zones. J’ose espérer que les autorités effectuent encore suffisamment de contrôles pour éviter que toute cette pollution arrive dans notre eau ou dans nos assiettes. Néanmoins je pense que si ça n’est pas déjà fait, il faudrait faire un état des lieux précis des sites pollués et établir un plan de décontamination à l’échelle du département.… Lire la suite
L’exploitation des gravières a pris des proportions nuisibles dans notre département, et elles se concentre principalement dans la basse Ariège. Cette activité n’est pas neutre du tout et elle a des conséquences importantes sur le bon fonctionnement des nappes phréatiques, principalement du fait du remblaiement des fosses par des déchets du bâtiments qui bloquent les écoulement et peuvent être à l’origine de pollutions diverses. C’est d’autant plus inquiétant qu’il semblerait que le contrôle du respect de la réglementation en vigueur en matière de qualité des déchets utilisés laisse parfois à désirer. Par ailleurs je sais que nous produisons bien plus… Lire la suite