Une nouvelle grève est en cours à Radio France. Après le mouvement historique de l’année dernière contre le plan de restructuration de la Présidente de Radio France, retrouvez l’interpellation de Michel LARIVE à Sibyle Veil.
« Avant la crise de la Covid, votre entreprise a connu une grève de ses salariés, mobilisés contre votre plan de « restructuration », prévoyant plus de 60 millions d’euros d’économies et la suppression de 300 postes.
Ce mouvement était historique. Une grève pour tous les emplois menacés : chœur, orchestre, production, fictions radiophoniques, personnel technique, journalistes, accueil, gardiennage, etc. Une grève pour notre patrimoine culturel puisque 30 postes dans le Chœur de Radio France étaient menacés, avec pour conséquence la disparition des répertoires du XIXème siècle et la mise en danger de la création artistique. Une grève pour les territoires puisqu’était prévue la fermeture des FIP à Bordeaux, Nantes et Strasbourg et la fermeture des locaux régionaux à Toulouse et Marseille. Une grève aussi et surtout pour l’intérêt général, pour sauver un service public et des savoir-faire indispensables au foisonnement culturel français.
Récemment, vous avez supprimé le poste de réalisateur sur 2 de vos émissions, pour déployer votre projet podcast. Faire cela, c’est mettre en danger les spécificités et l’expertise du métier même de réalisateur. Ces savoir-faire sont portant la garantie de la qualité des programmes de Radio France. Une fois encore, les syndicalistes se mobilisent depuis plusieurs jours, malgré les difficultés que cela engendre pour leurs vies personnelles.
Une fois encore, qu’ils reçoivent tout mon soutien par le biais de cette intervention.
Madame la Présidente, je profite de votre présence pour savoir où en est le plan de restructuration et si vous envisagez de réinjecter les postes de réalisateurs dans les émissions de France Musique impactées ? »